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 et on est en Europe!!!

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LE BARDE : JOYEUXPAPIX

LE BARDE : JOYEUXPAPIX


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MessageSujet: et on est en Europe!!!   et on est en Europe!!! Icon_minitimeMer 2 Déc 2009 - 20:21

Petit tour d’Europe de la vaccination contre la grippe A (H1N1)
Publié le 02/12/2009 et on est en Europe!!! Imprimer_off et on est en Europe!!! Envoyer_off et on est en Europe!!! Reagir_off et on est en Europe!!! Enregistrer_off et on est en Europe!!! Reduire et on est en Europe!!! Grossir


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Paris, le mercredi 2 décembre 2009 – Quand certains pays connaissent une offre pléthorique de vaccins contre la grippe A (H1N1), d’autres désespèrent de pouvoir protéger leur population. C’est notamment le cas de la Bulgarie, qui au début du mois de novembre, a lancé un appel à l’Union européenne, dans l’espoir de pouvoir acquérir des centaines de milliers de doses vaccinales. Face à cette situation, la Commission européenne a fait part hier de son intention de constituer un « stock virtuel de vaccins ». Le commissaire européen à la Santé, Androulla Vassiliou en a expliqué succinctement le fonctionnement : « Nous allons demander aux Etats européens de nous déclarer, si possible, combien de vaccins ils seraient prêts à mettre à disposition en cas de situation d’urgence ». Au-delà du fait que certains états préféreraient sans doute revendre leurs doses surnuméraires plutôt que de les laisser à la disposition de l’Union européenne, le « stock virtuel » pourrait être facilement alimenté. Outre la France qui a commandé un nombre de doses très élevé (94 millions) eu égard à son nombre d’habitants et à la nécessité de ne procéder qu’à une seule injection à partir de l’âge de 10 ans, les Pays Bas, qui ont acheté 34 millions de doses, pourraient se séparer au final de 19 millions de vaccins. De même, en Espagne, une polémique a éclaté la semaine dernière face aux 37 millions de vaccins commandés, quand seuls 10 millions devraient en réalité être utilisés. Cependant, certains suggèrent que plutôt qu’un don (même virtuel) à l’Union européenne, les doses surnuméraires soient commercialisées dans les pharmacies !
Un tiers des suédois déjà vaccinés


On le voit, certains enjeux de la vaccination contre la grippe A (H1N1) se retrouvent de façon semblable dans plusieurs pays européens. Il apparaît cependant que les stratégies gouvernementales, le déroulement de la campagne et la réponse des populations diffèrent selon les états et les régions. Au Nord, ce semble être la sagesse qui prédomine. Ainsi, Androulla Vassiliou citait hier l’exemple de la Suède où un tiers de la population a déjà été vaccinée. De même, le Monde évoque dans son édition datée du 2 décembre la situation norvégienne : où l’ensemble de la population (soit plus de 4 700 000 personnes) devrait être protégé avant Noël. Ce sont les communes qui ont eu la charge de l’organisation de la campagne de vaccination qui selon le correspondant du Monde s’est déroulée sans heurt. Moins au Nord, mais toujours plus performante que la France, nous évoquions récemment la situation belge. Le royaume, qui a confié (non sans difficulté !) l’immunisation de ses sujets aux médecins généralistes, compterait déjà plus de 1,5 million de personnes vaccinées, mais les recensements demeurent difficiles en raison de la réticence des praticiens à utiliser les outils informatiques mis en place pour assurer la traçabilité de la vaccination.
L’Allemagne épargnée ?


Cette descente du Nord au Sud de l’Europe nous conduit en Allemagne où une situation particulière par rapport au reste de l’Union est observée. En dépit de sa position centrale, le pays serait en effet relativement épargné par l’épidémie de grippe A (H1N1) n’ayant recensé au 25 novembre que 86 000 cas. Sans doute, cependant, faut-il voir dans ces chiffres des modalités statistiques différentes. De fait, l’obtention de chiffres concernant la grippe semble constituer le nerf de la guerre en Allemagne où l’institut Paul Ehrlich déplore ne disposer d’aucune estimation concernant le nombre de personnes vaccinées.
Folie en Pologne


De l’Allemagne, on pourra gagner les pays de l’Est. Dans ces pays où les ressources sont plus limitées qu’en Europe occidentale, le sujet de la grippe A a souvent pu faire monter la fièvre dans l’opinion publique. C’est notamment le cas en République Tchèque depuis plusieurs mois : la population a en effet reproché aux pouvoirs publics sa commande tardive de vaccins, qui n’est pas intervenue avant le mois d’août. En raison de ce retard, la campagne de vaccination n’a pu commencer que le 23 novembre et s’appuie à la fois sur 133 centres et les médecins généralistes. Ces derniers doivent convoquer par groupe de dix leurs patients à risque afin de les vacciner. Dans les pays d’Europe de l’Est, aux difficultés organisationnelles se sont souvent ajoutés des problèmes économiques. Cependant, dans au moins un état, ils ne se seront nullement posés : la Pologne ! Le pays n’a commandé aucune dose de vaccin : il en conteste l’efficacité et dénonce la politique des laboratoires pharmaceutiques. A plusieurs reprises, le ministre de la Santé polonais, pourtant médecin, a dénoncé l’inutilité du vaccin, le comparant notamment à une « eau miraculeuse ». Face à ces déclarations, Androulla Vassiliou a tenu à faire preuve de fermeté : « Il est nécessaire de parler d’une seule voix en Europe et d’éviter des déclarations contradictoires semant le doute dans l’opinion publique ».
Silvio Berlusconi respecte l’ordre


Enfin, dans les pays méditerranéens frontaliers de la France, on observe des attitudes comparables à celles qui ont été observées dans l’hexagone. Ainsi, en Espagne, les médias mettent notamment l’accent sur la réticence des professionnels de santé à se faire vacciner contre la grippe A (H1N1). En Italie, la situation est plus proche encore de celle de la France : après une certaine désaffection, les Italiens sont désormais de plus en plus nombreux à souhaiter se faire vacciner. Alors que la péninsule a recensé 100 morts, les ordres de priorité ne sont guère respectés, quand bien même le président du Conseil, Silvio Berlusconi a tenté de montrer l’exemple en indiquant qu’il ne se ferait vacciner que lorsque viendrait son tour. On estime qu’aujourd’hui 500 000 Italiens ont été vaccinés contre la grippe A (H1N1), le plus souvent dans des centres mis en place pour ce faire, bien que la campagne diffère selon les régions.
Les excuses de François Fillon


En Italie, comme en France, les pouvoirs publics doivent donc faire face à l’impatience des populations. Dans notre pays, le premier ministre, François Fillon, a semble-t-il décidé de reprendre les choses en main hier. Il a annoncé que les 1 080 centres désormais tous en état de fonctionnement « seront ouverts, notamment en zone urbaine de 8 h à 22 h et ils seront ouverts toute la semaine y compris le samedi. Dans les grandes agglomérations, sur décisions, qui seront prises par les préfets et par le ministère de l’Intérieur, ces centres pourront être ouverts le dimanche », a-t-il précisé. François Fillon a également annoncé qu’outre le renfort des services de santé des armées et des internes, la mobilisation des bénévoles de la Croix Rouge et de la Protection civile était attendue. Les deux organismes indiquent aujourd’hui pouvoir mettre à disposition 3 000 bénévoles en ce qui concerne la Croix Rouge et entre 600 et 800 pour la Protection civile. La présentation de ces nouveaux moyens a été précédée de la formulation d’excuses par le Premier Ministre : « Je veux redire à ceux qui ont dû patienter trop longtemps dans de mauvaises conditions combien nous sommes désolés » a-t-il déclaré.

A.H.
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